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La Genèse – La céramique comme matière

  • Photo du rédacteur: maison castiglione
    maison castiglione
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  • 2 min de lecture

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Il y a des matières qui traversent les époques sans jamais se démoder. La céramique en fait partie. Façonnée depuis des millénaires elle traverse les civilisations sans jamais se défaire de sa charge symbolique.

Aujourd’hui, elle est de nouveau portée par un élan créatif qui brouille les frontières entre artisanat, design et art contemporain, et s’expose partout, au cœur des intérieurs, certes, mais aussi dans les galeries et les ateliers.



visuel de céramiques pour maison castiglione

© Camila Basurco



Dans un monde saturé d’objets standardisés, la céramique réintroduit le geste, l’imprévisible, l’unicité, où chaque pièce naît d’une rencontre entre l’homme et la matière. Ce n’est pas seulement un matériau : c’est un langage, un langage universel avec un vocabulaire emplis de formes et de texture. On y lit les hésitations du créateur, les variations de l’émail ou encore les variations de temps de cuisson. 

Loin de l’uniformité industrielle, elle affirme la beauté du singulier et nulle autre matière ne l’incarne aussi bien, car la céramique sait être lisse ou granuleuse, éclatante ou mate, fragile ou solide.



visuel de céramiques pour maison castiglione

© Studio Aoao



Longtemps cantonnée aux arts de la table ou aux objets utilitaires, la céramique a été remise en lumière par les grands maîtres du XXe siècle, comme Picasso, Miró ou Chagall qui y ont trouvé un terrain d’expérimentation où les couleurs et les formes se rencontrent dans le feu comme une forme d’alchimie presque primitive. Elle revient aujourd’hui dans les maisons, portée par une nouvelle génération de créateurs qui en révèlent la force expressive et la sensualité brute au travers d’œuvres sculpturales, organiques, presque architecturales.



visuel de céramiques pour maison castiglione

© Johnson Tsang



Et puis, il y a la philosophie qu’elle incarne. Loin de la perfection industrielle, elle célèbre l’imperfection. Le kintsugi, cet art japonais de réparer les fêlures à l’or, en est la plus belle métaphore : au lieu d’effacer les brisures, il les sublime. Elle nous rappelle que la beauté nait parfois de la fragilité et  de l’imperfection.


C’est peut-être là que réside tout son charme : dans sa capacité à unir la simplicité et la noblesse. La céramique ne suit pas les tendances, elle les inspire. Indémodable, elle s’impose aujourd’hui comme un manifeste : celui d’un retour au vrai.


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